Les différentes phases de la
préparation physique:
1. La préparation physique Générale
2. La préparation physique Orientée ou Auxiliaire
3. La préparation physique Spécifique
1. La préparation
physique Générale (PPG)
la PPG consiste à effectuer un travail de fond plus que de forme.
il va s'agir de retrouver une condition physique (rééquilibrer, ré
harmoniser les conditions physiques et les acquis) retrouver un état de base nous permettant par la
suite d'évoluer vers un travail plus spécifique à l'activité.
C'est le type de travail que l'on va faire en début d'année "pour
retrouver la forme", la condition physique et "en théorie" juste après les
compétitions (pour retrouver ce fameux état stable et appréhender d'autant
mieux les événements à suivre)
- musculation légère (ou, et renforcement musculaire)
- circuit training (travail d'endurance générale)
- endurance
- petites routines simples aux agrès (reprise de sensations)
- reprise des bases
- parcours généralisé
- parcours à thème
2.
La préparation physique Orienté ou Auxiliaire (PPO ou PPA)
La condition physique retrouvée, le travail se dirigera vers la PPO ou PPA.
C'est une période de transition entre la reprise des conditions physiques
générales et le travail spécifique à la discipline.
Nous y retrouverons:
- des routines plus longues
- du renforcement musculaire plus localisé
- de la musculation avec charge additionnelles plus lourdes
- reprise des enchaînements d'éléments de bases ou des
chorégraphies
- reprise de difficultés
- consolidation des acquis de l'an passé
- conception des futurs mouvements
- direction vers les catégories compétitives appropriés etc.
3.
La préparation physique Spécifique (PPS)
Les compétitions approchent et à présent le travail est directement lié à
la spécificité de la discipline.
- musculation spécifique (travail de la force max, de la puissance,
séries de forces aux anneaux etc.)
- enchaînement des difficultés aux agrès
- 1/2 parties de mouvement et mouvement complet (allégé)
- apprentissage de difficultés que l'on souhaite mettre pour un
objectif compétitif à moyen ou long terme
- intensité des séances plus importante
Les différentes qualités physiques:
- La force
- L’endurance
- La vitesse
- La souplesse
- La force
Maintenant que nous avons défini ce qu’était la
préparation physique, et avant d’entreprendre la longue aventure du
développement de ces capacités, nous allons faire différents rappels tels
que :
-
les muscles
-
les articulations
-
les filières énergétiques (que vous devrez maîtriser pour
pouvoir prétendre expliquer les objectifs que vous vous êtes fixé)
Le muscle :
Le
muscle est un organe fait de plusieurs composants:
- les tendons: extrémités des muscles qui viennent s'insérer sur les
os, les tendons sont constitués de fibres visiblement blanches à cause
de leur
faible vascularisation, ils sont résistants et quasiment inextensibles.
- le corps du muscle: entouré d'une membrane appelé épimysium (gaine
de tissus conjonctif lâche), à l'intérieur de cette couche, on trouve
des fibres musculaires qui sont réunis en faisceaux entouré d'une seconde
membrane appelé périmysium, chacune de ces fibres musculaires est
entourée d'une troisième membrane appelée endomysium.
- Les fibres musculaires renferment des milliers de myofibrilles, elles
possèdent chacune plusieurs unités contractiles, les sarcomères.
- Les sarcomères sont constitués de myorelaxants fins d'actines et de
myofilaments épais de myosine.
- c'est le glissement les
uns entre les autres de ces myofilaments qui en présence d'ATP et de
calcium crée le raccourcissement du muscle lors de la contraction.
(explication volontairement simplifiée
pour une meilleure compréhension des différents publiques).



Les différents types de muscles :
Les muscles peuvent avoir
plusieurs formes:
·
Fusiforme (ex, biceps, triceps) en
forme de fuseau, les fibres musculaires sont principalement dirigées dans
la direction du corps du muscle
·
Pennée, (uni ou bipenné) en forme de
plume les fibres musculaires sont inclinées et donc
obliques par rapport à la direction du corps du muscle
·
Segmentée, (ex grand droit de
l’abdomen), les fibres charnus laissent place à des fibres tendineuses
·
Plat (ex, grand pectoral), muscle
étendu, les fibres s’orientes parallèlement ou sont souvent disposés en
éventails.
Les différents modes de contraction des muscles :
Concentrique :
Les insertions tendineuses se
rapprochent, le muscle raccourci et prend du volume.
Excentrique :
Pour la contraction du même muscle, les
insertions tendineuses s’éloignent, le muscle s’allonge et perd du volume.
Isométrique :
Pour la contraction du même muscle, les
insertions restent à la même distance et le volume du muscle ne bouge pas
(position statique, pas de mouvement).
Plyométrique :
C’est la succession des contractions
excentrique puis concentrique dans un temps très court (impulsion)
Stato-dynamique :
C’est le passage d’une contraction
statique (isométrique) à une contraction dynamique (concentrique, plyométrique)
Auxotonique :
Ce sont les contractions musculaires avec
intensités variables (vitesse variables), tension variable et actions
dynamique (mouvement) = Contraction anisométrique.
Les Articulation:

Ici, nous
pouvons observer l'articulation du coude.
Tout d'abord,
nous reconnaissons les deux os, l'humérus (os du bras) et le Cubitus (un
des deux os de l'avant bras), le groupe musculaire responsable de la
flexion du coude (les biceps), le groupe musculaire responsable de
l'extension du coude (les triceps), on voit ensuite les ligaments fixant
les deux os ensembles (en marron), la capsule articulaire (ligne bleu)
membrane tissulaire lache entourant l'articulation et renfermant un
liquide (la synovie) qui joue un rôle lubrifiant pour l'articulation et
qui par pression contre les parois de la capsule articulaire, sert
d'amorti. Aux extrémités concaves et convexes des os, le cartilage,
responsable du glissement des os les uns contre les autres,qui est aussi
la structure anti-choc de l'articulation.
La Colonne Vertebrale:
la colonne vertébrale est
un édifice extrêmement solide et fragile à la fois.
elle est aussi appelée
Arbre de vie.
La colonne vertébrale est
constituée de 7 vertèbres cervicales formant une courbure (lordose), de 12
vertèbres dorsales formant une courbure (cyphose), de 5 vertèbres lombaires
formant une courbure (lordose).
Entre chaque vertèbre, se
trouve un disque inter-vertebrale formé de cartilage et qui a pour rôle
d'amortir les chocs.
Au centre de ce disque est
renfermé dans une capsule un liquide (le nucléus), ayant pour rôle de
répartir la pression de manière homogène.
A l'intérieur de cette
colonne se trouve la moelle épinière qui court tout le long de celle ci
ainsi que les nerfs qui sortent à différents endroits de la colonne pour
aller inerver les différentes parties de notre corps.
La colonne vertébrale est vue plus en
détail dans la rubrique anatomie.
Il est extrêmement important de toujours renforcer la colonne
vertébrale dans sa courbure naturelle.
Il ne faut
jamais essayer de modifier ces courbures (sauf sur avis médicale, radios à
l'appuis), et dans ce cas, c'est le travail d'un kinésithérapeute et pas
celui de l'entraîneur.
Modifier les
courbures naturelles de la colonne vertébrale impliquerait
automatiquement des pressions beaucoup plus importante d'un côté de la
colonne et pourrait créer des problèmes du type hernie.
Dans le domaine de la musculation, il est primordial de comprendre et de
maîtriser les composantes énergétiques de la contraction musculaire.
Les filières énergétiques :
Lors de la contraction musculaire, c’est l’ATP
(Adénosine Tri Phosphate) intra cellulaire qui durant les deux premières
secondes assure l’apport en énergie aux muscles, après ces deux secondes, l’ATP
est dégradé et il est nécessaire de le re-synthétiser afin de pouvoir
prolonger la contraction musculaire.
C’est ici qu’entre en jeux les trois filières
énergétiques :
- la filière Anaérobie Alactique :
- puis la filière Anaérobie Lactique :
- et enfin la filière Aérobie :
Durant chaque filière et en fonction du temps de
contraction musculaire, on développe la puissance et la capacité, il est
important de savoir quelques définitions pour comprendre le fonctionnement
de ces filières :
-
Un substrat (source d’énergie utilisé par la filière pour
re-synthétiser l’ATP),
-
Un déchet (produit lors l’effort), un délai d’intervention
(temps au bout duquel la filière se déclanche),
-
Un temps d’intervention (temps durant lequel opère la filière
avant de basculer dans une autre filière),
-
Une intensité d’effort et un temps de récupération (temps
nécessaire pour refaire le plein de substrat).
La filière Anaérobie Alactique :
C’est la première à se déclencher, son substrat est
la Créatine
Phosphate, le déchet produit est
la Créatinine,
cette filière se déclenche au bout de 2 secondes, de 2 secondes à 7
secondes, à une intensité de 100 % à 98 %, nous sommes
en Puissance Anaérobie Alactique, de 7 secondes à 30 secondes, à un
intensité de 98 % à 95 %, nous sommes en Capacité Anaérobie Alactique, dans
cette filière, il faudra de 5 à 15 minutes pour refaire le plein de Créatine
Phosphate.
La filière Anaérobie Lactique :
C’est la deuxième à se déclencher, le substrat est le
Glycogène, le déchet produit est l’Acide Lactique, cette filière se
déclenche au bout de 30 secondes, de 30 secondes à 50 secondes, à une
intensité de 95 % à 90 %, nous sommes en Puissance Anaérobie Lactique, de 50
secondes à 3 minutes, à une intensité de 90 % à 85 %, nous sommes en
Capacité Anaérobie Lactique, il faudra entre 1 heure et 3 heures pour
refaire le plein de Glycogène.
La filière Aérobie :
C’est la dernière filière à se déclencher, les substrat
sont le Glycogène et l’oxygène (o2), les déchets produits sont le co2 (gaz
carbonique) et l’H2o (eau), cette filière se déclenche au bout de 3 minutes,
de 3 minutes à 8 minutes, à une intensité de 85 % à 75 %, nous sommes en
Puissance Aérobie, de 8 minutes à …heures, à une intensité de 75 % à 60 %,
nous sommes en Capacité Aérobie, et il faudra entre 12 heures et 3 jours
pour refaire le plein.
Quelque soit l’intensité de l’exercice, on passe toujours par l’Anaérobie
Alactique puis par l’Anaérobie Lactique et par l’Aérobie.
voici un tableau qui résume leur fonctionnement:
Dans les 2 premières secondes de l'effort,
c'est l'ATP intracellulaire qui assure l'apport énergétique nécessaire.